Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits
LE PROCÈS 361
l’autre recueillait le prix de ses délations; tous deux s’entendirent condamner à la déportation.
Enfin on fit monter M. et M"° de la Guyomarais, Pontavice, Fontevieux, la Chauvinais, Thérèse de Moëlien, M de la Fonchais, Picot de Limoëlan, Morin de Launay, Locquet de Granville, Groult de la Motte, Jean Vincent: ils prirent place sur les bancs, entre les gendarmes, et Montané debout, la tête couverte, donna lecture de l'arrêt qui les condamnait à mort et ordonnait que leurs biens seraient séquestrés et vendus au profit de la République.
Le jugement devait être exécuté le jour même sur la place de la Révolution.
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Il était plus de dix heures du matin, le 18 Juin, lorsque les condamnés descendirent du Tribunal. Ils ne rentrèrent pas à la Conciergerie et furent directement amenés à la salle basse, voisine du greffe, où devaient se faire les apprêts de leur supplice. Douze ecclésiastiques les y attendaient ; jusqu’à l’époque de la pleine Terreur, Fouquier-Tinville ne manqua jamais d'informer, chaquejour, du nombre des condamnés l’archevêché, qui envoyait
au Palais autant de prêtres que la fournée com-