Un faux Louis XVII : le baron de Richemont en Alsace 1848-1851

homme de 14 à 18 ans.') Preuve, disent les partisans actuels des Naundorf que le dauphin n'est pas mÜrt au temple. Preuve, peut-on répliquer avec plus de raison, que ce squelette tiré de /a fosse commune, n'est pas celui de Louis xvir. |

Laissons le prussien Naundorf revendiquer ses titres et parlons d’un autre Louis xvi, soi-disant baron de Richemozt, qui parut sur la scène après la chute du roi des Français, Louis Philippe, à une époque où il comptait pouvoir pêcher en eau trouble. Ce qui le mit un instant en vogue, ce fut l'attente générale d’un Zomme qui devait sauver la société menacée par les insurgés, les rouges, des journées de juin 1848. Cette attente fut encore excitée par la fausse opinion de l'existence de Louis Xvit, qui régnait jusque dans les hautes classes de la société.

Chose étrange, Mgr Tharin, vicaire général:de Besançon, puis évèque de Strasbourg, 1824—26, ensuite précepteur du dauphin Henri v, affirma jusqu’à son décès, 1843, l'existence de Louis xvi. On s’explique ainsi pourquoi cette croyance trouva facilement des partisans parmi certains membres du clérgé d'Alsace qui interprétèrent en ce sens les dires de la prétendue voyante?) de Niederbronn, Elisabeth Eppinger, fondatrice de la Congrégation des sœurs du Très-Saint-Sauveur.

1) Cf. Rosier de Marie, samedi 3 décembre 1904.

2) Nous déclarons une fois pour toutes qu’en employant les termes de visions, prophélies, extases, extatique, etc. nous n’entendons pas affirmer la réalité, la credibilité des choses désignées par ses expressions. Nous nous en servons comme dénominations vulgairement reçues par tout le monde à cette époque, aussi bien par les adversaires que par les partisans d’Elisabeth Eppinger. Nous regardons les autorités ecclésiastiques comme seules compétentes pour juger du caractère surnaturel des phénomènes en question, (N. d, I. R.),