Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« dans les bras des Bourbons. (Henri La Rivière); un autre à dirigé seul la Chambre ardente de Bona« parte (Fermont) ; un troisième a livré la Répu€ blique au conquérant (Sieyès) ; celui-ci a été fait « comte, celui-là baron, tous ont été partisans du des« potisme. Si je sortais des rangs de la Convention, « je pourrais en citer qui ont été non seulement mi« nistres du pouvoir absolu, mais flatteurs jusqu’à « tout perdre, hors leurs fortunes et leurs titres, € pour plaire au maître. En voici deux exemples pris € dans les plus marquants : Bonaparte, pendantle con€ grès de Châtillon, envoya au Conseil d’Elat, pour la € forme, le résultat des conférences sur les conditions « de la paix, ou sur la suite de la guerre. Un des con« seillers, qui avait été un Girondin très prononcé, « vota seul pour la guerre (Lacuée-Cessac) ; il savait « que c’était la volonté du maître, cela suffisait à sa « concience politique. Un autre ministre, qui a € aussi montré un grand attachement au parti dela « Gironde, Bassano, empêcha le traité de Dresde, « toujours pour flatter le maître, qui, au fond, vou« lait la guerre.

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« S'il était possible de suivre l'échelle politique « dans les degrés inférieurs, je démontrerais jus« qu'à l'évidence que tous les Girondins se sont « façonnés à leur profit, aux formes despotiques du « conquérant. » (1) s

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(4) Baudot, — Notes historiques, p. 124.