Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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— LA RÉPUBLIQUE DE L’AN Ill —

« ILa manqué trois choses au maintien de la Ré« publique. La première : les législateurs ne donnè« rent point d'institutions au peuple, et formèrent

_« une République avec les débris d'une vieille mo« narchie composée de vices, de préjugés, de haine « et de despotisme.

_ « La deuxième chose : ils ne lui donnèrent aucune « garantie, ni dans la force armée des ciloyens, ni « dans une magistrature spéciale, ni dans l'intérêt « permanent des communes.

« La troisième : ils donnèrent la direction des « affaires à des hommes en discrédit, plutôt que de

_« la confier à la vertu. C'était tout perdre.

« Le seul homme qui avait un caractère recom« mandable était Carnot, mais il mit tant d’affecta« lion à désavouer ce qu'il y avait eu d’honorable « dans sa conduite au Comité de Salut Public, qu’il «_fut bientôt déconsidéré complètement. » (1)

— LA RÉPUBLIQUE —

« La République, comme nous l'entendions, repo« sait sur le travail ; les parties du peuple illettrées « accomplissaient ce devoir avec leurs bras, les gens « du savoir avec leur intelligence. Il n’était point « question de palingénésie et de système abstrait ;

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(4) Baudot. — Notes historiques, p 132.