Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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de la position de ceux qui étaient à peu près sans pouvoir. Je parlais dans ce temps à quelques Conventionnels de mes amis d’un calcul personnel qui embrassait l’avenir d’un mois. Ils se moquèrent beaucoup de ma présomption de compter sur un mois de vie dans ce temps orageux.

« Les démocrates ne songeaient pas même à leur mémoire. On connail le mot de Danton : « Périsse ma mémoire, et que la France soit sauvée. » (1)

— DE LA PAUVRETÉ RÉPUBLICAINE —

« Jai connu très particulièrement quelques-uns des partisans du bonheur commun, c’est-à-dire de la pauvreté républicaine. Je n’ai pas vu qu'ils dédaignassent les mets succulents et recherchés lorsque l’occasion s’en présentait. Il est vrai qu'ils savaient s’en passer habituellement sans se plaindre. « Quant à moi, j'ai fait assez souvent ma profession de foi sur la Répuplique, pour qu'il soit inutile de la répéter. Cependant, pour nelaisser aucun doute, je dirai encore que je voulais la République à la manière de Périclès, c’est-à-dire avec le luxe, les sciences, les arts et le commerce. La pauvreté, à mon avis, n’est bonne à rien, et je dirai volontiers avec Dufrêne : « Ge n’est pas un vice, mais c’est pire : « Mediocrilas aurea. » (?)

(1) Baudot. — Notes historiques,, p. 260, (2) Ibid ,p. 311