Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« rêt. Baudot n’était pas un homme ordinaire, c’est « un témoin d’une sincérité indubitable, d’une clair« voyance pénétrante, et d’une grande élévation de « pensée. Ses Notes abondent en mots saisissants et « profonds. Il y a même des pages d’une véritable élo« quence. Groupées d’après leur sujet et l’ordre chro« nologique, elles auraient gagné beaucoup en va« leur et en intérêt. Telles qu’elles nous sont présen« tées, elles méritent d’être lues et méditées. Quinet « leur a dû beaucoup ; cela suffit à leur éloge. » (1)

Auprès de telles autorités, de quel poids serait notre propre jugement ? Celui que nous pourrions émettre n'ajouterait rien à la grandeur du souvenir du Conventionnel. Nous nous bornerons donc à remplir ce que nous regardons comme un pieux devoir, en signalant instamment à l'attention des amis des bonnes lettres et des études historiques les Moies éparses que Baudot jetait sans prétention sur le papier ; peut-être penseront-ils comme nous, que si le Conventionnel eût pu les mettre en ordre el les rédiger, en les purgeant des négligences échappées à l'improvisation, il eût enrichi notre littéralure historique d’un consciencieux et véridique monument, auquel la profondeur de la pensée et l’harmonieuse sévérité du style eussent assuré la durée, car Baudot, historien, eût marché sur les traces d’un Tacite, et se fût gardé de l'énervante impassibilité d'un Suétone.

(1) Revue historique, Tome 55°, p. 124.