Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes
CHAPITRE X
La lutte contre le Pangermanisme.
Au début de ce siècle, la causetsloyène était dans une situation des plus précaires, presque désespérée. Il fallait, pour la sauver, remplir une tâche vraiment gigantesque, dont l'accomplissement nécessitait l'existence d'une bonne:et forte politique nationale. Une nationalité de quinze cent mille âmes devait arrêter et supporter la lourde pression économique de soixante-dix millions d'individus. Si les Slovènes ont pu obtenir un tel résultat, ce n'est certainement pas à leur système de politique locale qu'ils l'ont dû, maïs totalement et uniquement à l'énergie naturelle et à la natalité de la nation. Toutefois, en dehors de la grande menace venue du nord, les Slovènes couraient encore d’autres dangers. Les Magyars au nord-est et les Italiens au sud n'étaient ni les uns ni les autres des ennemis à dédaigner. Dans de telles circonstances, le besoin pressant de la défense nationale aurait dû unir toutes les forces vives de la nation. En réalité, les meilleurs et les plus patriotes des chefs slovènes se groupèrent tous pour remplir cet impérieux devoir et se détournèrent des stériles querelles de parti.
Peut-être convient-il de donner un court aperçu du mouvement pangermaniste, de montrer la violence de son hostilité à l'égard du nationalisme slovène et d'en discuter les raisons.
Le passé n'a jamais connu des luttes nationales telles que nous en connaissons aujourd hui. Etats nationaux et civilisation nationale, tout cela n'existait pas naguère. Dans les pays catholiques, la lutte entre l'Eglise et l'Etat et la prééminence de la langue latine combattaïent simultanément contre