Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes
LA LUTTE CONTRE LE PANGERMANISME 110
pression pangermanisie el magyar, et non seulement les capitaux autrichiens, mais ayant el par dessus tout les capitaux allemands de l'Empire allemand ont prêté leur appui
aux entreprises pangermanistes. Que l’on se rappelle combien puissamment l’industrie alle-
‘mande s’est développée au cours de ces dernières années,
et l’on comprendra combien, tel qu’un gigantesque cauchemar, le pangermanisme a pesé sur les Slayes du Sud.
Mais toutes ces armes d'un système social prussianisé et absolument anti-démocratique (il était ce que le montre aujourd'hui le pangermanisme) ont encore été dépassées par un autre danger. Grâce à l'absurde ineptie d’une diplomatie absolument aveugle, qui demeurait l'apanage strict et exclusif de la haute aristocratie, la politique étrangère austrohongroise devint un véritable volant dans les mains des conducteurs pangermanistes de Berlin. La politique étrangère austro-hongroise ne fut plus ni autrichienne, ni hongroise, mais uniquement pangermaniste. C'est contre cette hydre aux cent têtes qu'un peuple pauvre, qu'une démocratie a dû combattre. Dans cette lutte bien humble en apparence, que d'héroïsme calme, silencieux et modeste a prouvé cette nation! que de sacrifices de soi-même accomplis sans ostentation!
Il ne s'agissait pas seulement d’une lutte pour la langue maternelle, mais d’un combat pour l'existence nationale dans tous les sens du mot. En s’efforçant d'atteindre Trieste, les Pangermanistes cherchaient à supprimer les Sloyènes. La fin justifie les moyens. L'école était enrôlée au service de la brutalité pangermaniste. Les Sloyènes qui, en tant que fermiers, sont plus attachés que d’autres peuples à leur sol natal, devaient être dépossédés de ce qu'ils prisaient le plus chèrement, de leurs terres d’héritage. Les rouages de l'administration étaient graissés ayec de l'huile allemande; il en résultait une union singulière et mal assortie entre les . méthodes à la «va-comme-je-te-pousse » de la Vieïlle Autriche et l’orgueil et larrogance des Junkers prussiens. Ajoutons-y