Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

14 PRÉFACE

Ceaux, el élablit son empire à la croisée des chemins et

des civilisations de l’est et de-l’ouest, du monde germa-

nique el du monde méditerranéen.

Dans de telles conditions, une race ne peut subsister que si elle s'âttache à la terre: effectivement, les Slovènes sont des paysans vigoureux, sans grande tradition intellectuelle, mais sains, désireux de s'instruire et forts de leur unité sociale; l'aristocratie slovène a depuis longtemps disparu ou a été absorbée: les nobles slovènes qui gouvernaient les petites principautés slaves au temps de la conquête allemande, furent les premiers à déserter la cause nationale et ils furent lentement absorbés par la noblesse allemande au cours du moyenâge, pour garder leurs privilèges; les Slovènes devinrent

alors les serfs de colons et de nobles allemands; cet

esclavage social et économique, entrecoupé par la révolte des pays croutes et slovènes au temps de la Réforme, ne cessa qu'avec la Révolution française et les Jigantesques guerres de libération qui en furent la conséquence; après Joseph IL, l'œuvre allemande semblait consacrée; par un miracle de renaissance, le sentiment national slave se réveilla au soufile des idées nouvelles, pour préparer la régénération des Slovènes; mais celte régénération comme celle des autres Slaves du Sud, fut singulièrement hâtée par les quatre années d domination française, de 1809 à 1813, et par la création, selon une conception de génie de Napoléon, des « provinces illyriennes », première ébauche d'un Etat slave du Sud avec capitale à Ljubljana (Laybach). Les sept provinces du nouveau « territoire illyrien », placé sous l'autorité de Marmont, devaient, l'expression est de

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