Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

RENAISSANGE POLITIQUE DES SLOVÈNES 8r lèrent purement et simplement. Deux jours plus tard, l’empereur accorda la liberté de la presse et consentit à l’introduction de diverses autres réformes libérales. Le 29 mars, la « Slovenija », la première union slovène, était fondée à Vienne. Le premier président de la société fut le slaviste Miklosice, qui devint célèbre par la suite. Les Sloyènes n'étaient pas davantage inactifs à Graz, où Mursec et Joseph Kranjec, qui fut plus fard un juriste très connu, fondèrent la Slovenija de Graz; cette société poursuivait le même but que la société viennoise du même nom.

Celle-ci publia le programme suivant : « Les Sloyènes de la Carniole et de la Styrie, ceux des régions côtières et de la Carinthie sont un seul et même peuple; ils doivent done êlre unis en un seul royaume qui devra porter le nom de Slovenija. Ce royaume possédera son Parlement à lui. La langue slovène jouira dans les provinces sloyènes des mêmes droits que la langue allemande dans les pays allemands ». On doit attacher une importance particulière à cette partie du programme qui définissait les relations entre l’Autriche et l'Allemagne; la voici : « Notre Sloyenija doit être parlie intégrante de l'Autriche, et non pas de l'empire allemand. Nous ne désirons pas que notre pays soit représenté au Parlement allemand, et nous ne nous seniirions liés à l’obéissance qu'envers les lois qui nous seront données par notre Empereur, d'accord avec nos députés. Notre Empereur nous a donné une constitution, nous ne pouvons rien faire sans notre Empereur ni nos députés... »

Quelques jours auparavant, Palacky, le chef des Tchèques, avait de même envoyé sa réponse au Comité des Cinquante, à Francfort. Le Parlement de Francfort avait adressé aux Slaves d'Autriche un manifeste les requérant d'envoyer leurs délégués au Parlement allemand. Mais, élire des délégués, c'eût été, de la part des Autrichiens, l'équivalent de la reconnaissance de l’Autriche comme partie de l'empire germanique. Le sentiment de leur propre sauvegarde inspira aux Slayes de l’Autriche de prendre une ferme attitude à l'égard

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