Variétés révolutionnaires

LA VRAIE DU BARRY 101

nous montre dans ses lettres pleurant sur le sort des pauvres Polonais, mais prenant sa part de leurs dépouilles, plus que sa part même, dans le trouble où la jetait sa sensibilité ? Louis XV, il est vrai, en sa qualité de gendre du roi Stanislas, suivait avec tout l'intérêt que comportaient sa mollesse et son égoïsme les événements des bords de la Vistule. Mais, découragé par l'issue fatale de la guerre de Sept-Ans, il ne voulait risquer en faveur des Polonais ni un homme ni un écu. Donc, Choiseul, mème resté en place, même non lié par son dévouement à Marie-Thérèse, n'aurait rien fait pour empêcher un partage prévu ef annoncé depuis vingt ans par tous les diplomates de l'Europe. La présence du duc d'Aiguillon au ministère des affaires étrangères ue pouvait modifier en rien le cours des événements. M. de Saint-Priest affirme que par ses fautes le promoteur de l'alliance autrichienne avait préparé le partage de 1772, ce partage dont Choiïseul luimême disait, dans son aberration : « Il est très douteux que cet événement intéresse la France. » On voit ce qu'il y a de fondé dans les récriminations dirigées à propos de cet événement contre madame Du Barry.

L'année 1773 marqua l’époque de sa plus grande faveur. Aux réceptions du jour de l'an, Marie-Antoinette ne se départit pourtant pas de sa froideur habituelle vis-à-vis de la maitresse du roi. MarieThérèse, avertie par Mercy, se plaint encore de cette attitude dans une lettre du 31 janvier. « de