Variétés révolutionnaires

LES ORATEURS DE LA CONSTITUANTE 117 discussions, redigée par Maret, le futur duc de Bassano. On consulte aussi avec fruit le Point du jour quotidien de Barrère, et surtout le Journal des élats généraux, plus tard Journal logographique par Le Hodey de Saultchevreuil, le plus piquant des comptes rendus ; et on complète ces documents pour les derniers mois de 1789 par l'Introduction au Moniteur, publiée en l'an IV par Thuau-Grandville; cette introduction reproduit les premiers débats des Etats-Généraux en les reconstituant au moyen d'emprunts faits à tous les journaux du temps (1).

Il n'est pas inutile de dire aussi un mot des locaux où prit naissance l’éloquence parlementaire française. Son premier berceau fut la salle des Menus de Versailles, disposée pour la séance d'ouverture des états généraux. Le Tiers y délibéra ensuite. C'était une immense salle où un millier de places pouvaient être réservées au public. Les auditeurs se méêlaient un peu aux représentants, applaudissant ainsi qu'au théâtre, au grand scandale des étrangers formalistes comme Young ou le Genevois Dumont. À Paris, l'Assemblée s'installa dans le manège construit au nord du jardin des Tuileries, sur l'emplacement actuel de la rue de Rivoli,

(1) Les Archives parlementaires, publiées sous la direction de MM. Mavipar, chef des procès-verbaux, et LauRENT, bibliothécaire de la Chambre des députés, en cours de publication, reproduisent les débats de la Constituante. Tous les discours et rapports imprimés que ne donne pas le Moniteur, prennent place à leur ordre dans cette importante collection.

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