Variétés révolutionnaires

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UN HISTORIEN ALLEMAND 143

dires d'agents qui se vengent de leur effroi par des calomnies ou suppléent par des fables à leur manque d'observations.

IV

Lorsqu’en 1870, au temps des blouses blanches, le rédacteur en chef dénué de littérature d’une feuille du boulevard imagina de fonder pour assommer les passants peu enthousiastes de l'empire la société des « gourdins réunis », ilne croyait certainement pas réaliser le plan des policiers de 1793, dont l'intention était d'organiser des corps de bâtonniers pour tenir en respect les sans-culottes. Le bâton joua un rôle important dans la Révolution française ; au café de Chartres, le marquis de Saint-Hurugues réunissait un état-major de portebâtons et préparait les cadres des bandes de Fréron ; plus tard, après le 9 thermidor, les royalistes mirent une pointe à l'extrémité de leurs cannes pointe appelée le poignard « vendéen ». Ce fut l’arme de la jeunesse dorée.

M. Schmidt a consacré une bonne moitié de son premier volume à étudier (toujours d’après les mêmes sources) le rôle des jeunes gens sous la Révolution ; ce rôle ne fut pas toujours très patriotique ni très brillant. La partie la plus saine, la plus vaillante de la génération nouvelle était aux frontières, répondant à l'appel de la patrie en