Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.
XVIII INTRODUCTION.
« qu'elle possède en grand nombre, me rassurent « contre les entreprises directes ; mais des manœuvres « sourdes, des moyens secrets pour exciter la désu« nion, pour balancer les partis, pour les déjouer lun « par l'autre, pour s'opposer à cette prospérité ; voilà « ce qu'on pourrait redouter de quelques politiques « malveillants; ils pourraient espérer, en favorisant la « discorde, en prolongeant nos combats politiques, « en laissant de l'espoir aux mécontents, en permet« tant à un de nos ex-ministres en démence‘ de les « flatter de quelques encouragements vagues... de « ne nous voir peu à peu tomber dans un dégoût égal « du despotisme et de la liberté; désespérer de nous« mêmes, nous consumer lentement... »
Le rapporteur du Comité diplomatique concluait au développement de nos forces militaires : armer pour négocier.
Quelle a été exactement l'attitude du cabinet britannique pendant cette période qui va de la mort de Mirabeau à la mission de Talleyrand, et de cette mission à la déclaration officielle de neutralité obtenue le 25 mai 1792? Nous avons sous les yeux, pour éclairer cette période de l’histoire de l'administration de Pitt, une série de documents. Ce sont les dépêches échangées entre la cour de Turin et celle de Londres, depuis le commencement de l’année 1791 jusqu’à la fin de 1792 et même au delà. Cette corres-
1 Calonne.