Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

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faires de France une part très active, sinon pour former avec elle une alliance ou pour soutenir sa constitution actuelle, du moins pour empêcher, comme nous le disons plus haut, tout ce qui pourrait tendre soit à la démembrer, soit à la contraindre au rétablissement de l'ancien régime.

De tout ce que nous venons d’avoir Phonneur de vous exposer, il résulte, Monsieur :

1° Que les difficultés que nous avons jusqu’à présent rencontrées ne tiennent point à un système adopté par le ministère, qu’elles sont d’un genre particulier, uniquement dépendant de Pétat actuel et momentané des choses dans ce pays, et qu'en conséquence nous ne devons pas désespérer de réussir auprès de cette cour, malgré les apparences peu favorables que présente la note que nous avons eu l'honneur de vous transmettre;

2° Que nous devons continuer invariablement, soit en France, soit ici, dans le système de ménagement que nous avons adopté et que nous n’avons cessé de suggérer à votre prédécesseur dans toute notre correspondance; 3° Que ce système ne doit pas seulement se manifester dans les papiers publics, mais dans nos propres actions, et en général dans tous les actes et résolutions, soit du gouvernement, soit de l’Assemblée nationale.

C’est pour cela que, malgré tout le plaisir que nous avions à renouveler avec nos compatriotes qui sont à Londres la fête civique et fraternelle du 14 juillet, nous