Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

se Des

impérieuse de ne rien faire pour la défense de Paris que de complétement eflicace. Eh bien! selon nous, cette obligation d’efficacité ne sera remplie que par la réunion des deux systèmes qu’on oppose depuis si longtemps l’un à l’autre, le système de l’enceinie continue et celui des forts détachés; de sorte que Paris soit défendu par une enceinte continue, bastionnée, terrassée avec revêtement, ne pouvant être baitue en brèche par de l'artillerie de campagne, se prétant à la coopération défensive des habitants, enfin couverte et protégée au loin par une ceinture extérieure de forts en maçonnerie combinés, espacés et disposés de manière à ne faire courir aucun risque à l’indépendance des corps constitués délibérant, dans la capitale, ni à la liberté des citoyens. Quant à l’enceinte bastionnée, comme elle est entièrement dépourvue vis-à-vis de l’intérieur, et par rapport à la cité de toute propriété agressive et même défensive, elle ne saurait susciter aucun ombrage sérieux et dont il faille tenir compte,

Voilà, messieurs, la pensée tout entière de l’administration du 1% mars sur les fortifications de la capitale; nous sommes heureux que cette pensée soit devenue celle de nos successeurs, qu’elle se soit renforcée de leur adhésion, et qu'ils aient pris à cœur de la faire triompher dans l’une et l’autre chambre, On a dit que les fortifications de Paris étaient l'héritage laissé, et même imposé par la précédente administration aux ministres actuels. Messieurs, nous n'avons transmis d’héritage à nos successeurs que celui qui nous fut laissé à nous-mêmes par nos devanciers : le devoir de veiller au salut de la France; nous devons le croire en des mains fidèles. Maïs nous remercions sincère ment MM. les ministres, assis dans cette enceinte, de s’être élevés au-dessus des petites passions du moment, de leur avoir mposé silence pour adopter entiérement; pour pro-