Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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et politiques, je sais qu'on la qualifie d’improductive; mais nous croyons que la mesure à laquelle cette dépense s’applique nous rendra en force, en sécurité, en indépendance nationale, beaucoup plus qu’elle n'aura coûté; nous croyons même que cette dépense sera un jour largement compensée par les réductions devenues possibles sur l’effectif delfpaix de nos armées permanentes, réductions que permettra de faire sans aucun danger le notable accroissement de forces résultant pour la France de l’achèvement des fortifications de Paris.

Peut-être serait-on moins disposé à s'exagérer le préjudice financier ou le dommage industriel que doit causer à la fortune publique l'absorption d’un capital si considérable dans les ouvrages défensifs de Paris, si l’on voulait rechercher ce que le système de canalisation de la France a déjà coûté et ce qu’il coûtera encore avant d’être com plet, c’est-à-dire avant d'être entièrement productif: car de ce simple rapprochement il serait permis de conclure que parmi les grands travaux entrepris dans l'intérêt de l'Etat, ceux qui ont pour objet de garantir l’intégrité du territoire sont un complément nécessaire, indispensable de tous les autres, et que l’avenir commercial de la France lui importe beaucoup moins que son avenir de nation,

Je ne crains pas de dire que depuis 1816, et surtout depuis les événements de 1830, qui ont créé pour la France une situation et une politique nouvelles, les divers services du département de la guerre, ct prineipalement ceux relatifs à la défense territoriale, n’ont pas toujours été suffisamment dotés, ni dans la proportion de leurs besoins, ni dans la proportion des ressources de la France, il est évident que le chapitre des bâtiments militaires et celui des fortifications auraient exigé annuellement des