Garat 1762-1823

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sique! riposta Sacchini, mais Garat est la musique même ‘. »Il faut reconnaître que Garat ne lisait pas facilement la musique à première vue, comme d’ailleurs Jean-Jacques Rousseau auquel on à fait, et avec aussi peu de raison, le même reproche ; mais, de là à l'ignorance absolue des principes de l'art musical, il y a loin. On sait qu'il prit des leçons de Lamberti, de Beck et d'autres professeurs. A--on jamais dit que plus lard, quand il écrivit lui-même des compositions musicales, il ait eu recours à quelqu'un pour mettre sur pied ses mélodies? Non. S'il avait besoin de déchiffrer seul et avec lenteur, à son piano”, en s’accompagnant d’une seule main, lé morceau qu'il voulait chanter, futil même des plus simples et des plus courts, cela prouvait simplement qu’il entendait ne rien négliger pour le traduire, pour le rendre avec toute la perfection possible. Il avait toujours, ouvert devant lui, le morceau qu'il interprétait; c’est vrai, mais il chantait de mémoire. Peut-être était-il arrivé à

1. Miel, Notice sur Garat, ouv. cit.

2. Fétis, Biographie universelle des Musiciens, ouv. cit. —

Nolice sur Garat (Revue encyclopédique). — Miel, Nolice sur Garat, ouv. cit.