Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République
DE FRANCE. GI
« la sauver... prenez-moi, je ne mangerai que du « pam. »
L'appât d’un tel élève sourit à la science de l'avare ; le troc fut fait. Le jeune Antoine rapporta en triomphe le breuvage vital... la mère fut rendue à la vie.…., et lui, aila enchaîner la sienne au service de l’apothicaire de Montdidier….
Mal nourri, accablé de travail pendant le jour, Antoine veillait la nuit près des alambics, pendant que le patron reposait.
Il souffrit sans se plaindre, jusqu'au momentoù l'apothicaire se trouva assez riche pour se reposer... Alors Antoine embrassa sa pauvre mère, et partit pour aller chercher un avenir dans l’immense mouvement de la capitale.
Le jeune Parmentier n'avait pas perdu ses veilles ; l'apprenti de Montdidier fut en état de solliciter un emploi. Il s'arrêta peu à Paris; sa simple histoire lui valut des patrons, et bientôt il partit pour l’armée de Hanovre en qualité d'aide-pharmacien; dès lors le repos des vieux ans de sa mère fut assuré.
Le jeune garçon qui avait offert un si touchant exemple d'amour filial, fut sous la tente la providence des blessés. Antoine Parmentier n’attendait pas que le champ de bataille füt refroidi pour porter secours à ceux qui tombaient; c'était sous le feu de la mitraille qu'il pansait les mutilés : aussi le soldat l'honorait.
Un lendemain de combat, Faide-pharmacien