Histoire des deux conspirations du général Malet
246 HISTOIRE DES DEUX CONSPIRATIONS
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question tous les principes sur lesquels repose ordre social et menacé de replonger la France dans les horreurs de la Révolution. » N’est-ce point là, dans toute son hypocrisie béate, la phraséologie d’usage ?
Ce procès, ai-je dit, n’a été qu'une parodie de la justice, une odieuse et sanglante parodie; qu’on en juge :
Le Üorse Boccheiampe, dont tout le rôle s’était borné à suivre Lahorie et Guidal en sortant de la Force, parlait à peine français. Il réclamait un défenseur. « On vous comprendra assez, » s’écria Pun des juges !
Soulier alors, invoquant la loi qui veut que tout accusé soit défendu, se plaignit de ne pas avoir d'avocat.
— I] fallait en faire venir un, dit le juge rapporteur. — Mais reprit Soulier, je n’ai été prévenu qu’à huit heures du soir.
— Un juge intervenant : On écrit le soir. Tous les aVoCats ne sont pas couchés à huit heures du soir.
— Mais, répliqua Malet, à cette heure les geôliers sont couchés et les prisonniers sous clef, sans lumière. Cette explication irréfutable déplut au rapporieur. « Je prie M. le président d'imposer silence à