Histoire des deux conspirations du général Malet
DU GÉNÉRAL MALET 247
Malet, qui dicte les réponses de tous les accusés; c’est intolérable. » Brave capitaine Delon, comme on reconnaît bien là le langage d’un homme honnête et modéré !
Quand, après le réquisitoire de ce Torquemada à épaulettes, le président Dejean eut prononcé le mot sacramentel : la parole est à la défense, » Malet se leva et dit:
« Monsieur le président, ceci est une étrange ironie. Pas un avocat ne s’est présenté. Au surplus, un homme qui s’est constitué le défenseur des droits de son pays n’a pas besoin de plaidoyer : il triomphe ou ilmeurt. » Puis il se rassit, heureux d’offrir sa vie en sacrifice à la liberté.
Lahorie se contenta de reproduire les considération qu'il avait développées dans son interrogatoire. Quant à Guidal, lorsque le président comte Dejean lui demanda ce qu'il avait à dire pour sa défense, il répondit, sans se lever, et avec un suprême dédain : « Qu'on me fusille le plus tôt possible. »
À défaut d'avocats, les accusés trouvèrent dans le général Malet un défenseur dévoué, et qui avait réponse à tout.
Le président reprochait très-vivement au colonel Soulier de n’avoir pas fait arrêter le général quand