Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

234 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

porta au collège d’Autun le prix de composition française parce qu’il eut à trailer un sujet qui lui était familier, le monologue de Cornélie tenant l’urne où sont les cendres de son mari, Nous savons que dès 1791, Napoléon admire Cinna, souhaïte qu’on le représente souvent, assure que le spectateur sera clément avec Auguste, que la belle scène du V° acte fera couler ces « larmes du sentiment qui sont la volupté de l’âme ». Nous savons que, dès 1791, il loue les perplexités maternelles » d’Andromaque et « accorde des larmes » à Phèdre. Nous savons que, dès 17914, ilaime Mérope et juge que Brutus, sa-

crifiant ses enfants, « élève l’âme, attendrit le .

cœur, fait circuler dans le sang le baume restaurateur de l'énergie et de l’héroïsme »; mais il tient Alsire pour bizarre et après avoir vu Zamore oublier patrie et vengeance aux pieds d’une femme, il « sort, hurlant contre l’auteur et le parterre ».

P. 98, on regrettera de ne pas trouver sur le théâtre de la Malmaison le piquant passage des Mémoires de Bigarré : « dans le nombre des acteurs, on remarquait Eugène de Beauharnais; Bourrienne qui jouait les bourrus dans la perfection et, au besoin, les financiers fripons; Savary, les valets impertinents; Lauriston, les fourbes et les inconstants; Lemarois, les braves; Marmont, les traitres; Laplanche-Mortières, Les étourdis ».