Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

NAPOLÉON ET LE MONDE DRAMATIQUE 235

P. 122, il eût été bon de citer à propos de la nomination de Picard ce passage d’une lettre de Morellet : « Nous avons choisi (à l’Académie) Picard, encore fraîchement arrivé de la pelite ville et qui n’a eu que le temps d’essuyer son rouge. Les grâces pleuvent sur lui. Il a eu, il y a quinze jours, deux mille écus de pension ‘, et tout à l'heure on lui a accordé douze à quinze mille francs en le faisant directeur de l’Opéra. Vous voyez que Principibus placuisse viris non ultima res est. Et que peut-on, en eflet, payer mieux que le plaisir! »

P. 131, au milieu de ces lettres sur les « tracasseries » et «intrigues » de l'Opéra, on s’étonne de ne pas trouver une lettre du 2 mai à Fouché, où Napoléon déclare que Bonet et Boutron, en suscitant des querelles à Luçay, se feront mettre à la porte, et que, si on ne cesse pas, si on n’est pas content de Luçay, il donnera à ces Messieurs un bon militaire qui les fera marcher tambour battant.

P. 132, on nous cite une lettre de Napoléon à Rémusat disant qu'il faut donner Armide dans le courant de l'été. Mais il fallait ajouter que ’'Empereur avait accordé, pour remonter cet opéra, un secours extraordinaire de 10.000 francs. Or, on lui répondit que la reprise d’Armide était impossible à cause des ouvrages nouveaux et on

4. Décret du 28 octobre 1807.