Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

236 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

lui demanda la permission de reporter la somme de 10.000 francs sur l’opéra de Sémiramis qui exigeait beaucoup de dépenses et qui n'avait pas été joué depuis longtemps. « Refusé, répliqua Napoléon le 3 octobre 1810, si l’on ne donne pas Armide, je ne donnerai pas les 10.000 francs ».

P. 137. I] fallait citer le nom de ce ténor (Tarquinio) que Napoléon entendit à Moscou ainsi que le nom de Mme Fusil.

P. 138. Cette conversation de Napoléon avec Narbonne, comme tous les entretiens publiés par Villemain, est plus que romancée, et un historien sérieux ne peut tenir compte de ces récits que Frédéric Masson a qualifiés naguère, et avec raison, de rêveries prétendues historiques.

P. 186. Aux sévérités de Napoléon envers le public qui faisait du bruit au théâtre, il faudrait ajouter ses sévérités envers les acteurs. Il ap prend à la fin de 1807 que le préfet de Maine-etLoire désigne un « histrion », nommé Fay, comme intrigant, perturbateur et dangereux; incontinent il écrit ces lignes que nous reproduisons sans commentaire : « Si ces qualifications sont relatives à des opinions politiques, faites-le arrêter et fouetter, comme le mérite cette canaille, lorsqu'elle se mêle d’objets importants ».

P. 212. « On accueille Napoléon par de longs et vifs bravos » à la représentation d’{phigénie le 14 juillet 1804 ; Stendhal assure qu’ « il ne fut point applaudi ».