L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'ATLANTIDE COMME ÎLE DE L'OCÉAN ATLANTIQUE 95

vaisseaux de guerre. On devrait examiner s’il ne serait pas possible de ramener du fond des mers au moins quelques restes de cette civilisation disparue. Certaines parties de ce qui fut l’ile d’Atlantide, par exemple ce que les cartes anglaises nomment « Dolphin bank» ne gisent qu'à quelques centaines de brasses au-dessous de la surface. Au voisinage immédiat de l’archipel des Açores l'exploration méthodique du fond de la mer conduirait certainement à quelques résultats intéressants. On a, à diverses époques, organisé à très grands frais des expéditions pour remonter quelques milliers de pièces d’or coulées avec un paquebot. Pourquoi n’en ferait-on pas autant pour parvenir aux merveilles disparues de l’Atlantide? Une seule tablette portant des inscriptions remontées des profondeurs où gît l’Atlantide de Platon aurait pour la science infiniment plus de valeur, pour l'humanité civilisée un intérêt bien plus émouvant que tout l'or que les Espagnols d’autrefois ont volé aux Péruviens et que tous les documents, si précieux qu'ils puissent être, qu’on trouve dans le sol de l'Egypte et de la Chaldée.

« Ne peut-on se demander aussi si les soi-disant « monnaies phéniciennes » qu'on trouve à Corvo, une des îles Açores, ne seraient pas originaires de l’Atlantide? Estil possible que le grand peuple phénicien, dont l’importance a été si capitale en tant que fondateur de colonies, ait visité ces îles depuis le début de la période historique et les ait ensuite laissées désertes, comme les Portugais les trouvèrent à leur découverte? C’est à peine si nous avons commencé à comprendre le passé. Il ya une centaine d’années le monde ne savait encore rien de Pompéi et d'Herculanum, rien du lien linguistique qui unit les nations indo-européennes, rien de ce que signifie l'énorme quantité d’inscriptions livrées par les tombeaux d'Egypte et de Babylonie, rien des civilisa-