L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

96 LA POLÉMIQUE ATLANTIDIENNE MODERNE

tions admirables que révèlent aujourd'hui les monuments en ruines du Yucatan, du Mexique et du Pérou. Mais nous sommes arrivés à présent sur le seuil de la science et les progrès de nos connaissances se développent rapidement. Si nous comparons la science acquise dans les dernières centaines d’années au désolant désert de la pensée théologique du moyen âge, qui pourrait douter que, dans cent ans, nos grands musées se seront parés des statues, des armes, des ustensiles et des bijoux de l’Atlantide engloutie, que nos bibliothèques possèderont des traductions des inscriptions atlantidiennes. éclairant des lumières de connaissances nouvelles tout le passé du monde et du genre humain et apportant la solution de tous ces mystères que cherchent encore en vain à pénétrer les penseurs et les chercheurs de notre temps? »

On crut avoir trouvé la confirmation géologique de cette théorie insulaire de l’Atlantide en 1898. A cette époque un vaisseau poseur de câbles, à la recherche d’un câble rompu entre Brest et Kap Cod découvrit à cinq cent milles au nord des Açores, à une profondeur de trois mille cent mètres, un fond sous-marin de caractère montagneux avec de hauts sommets et de profondes vallées. Les sondes spéciales envoyées au fond saisirent des fragments d’une lave vitreuse nommée {achylithe qui, d’après Termier et d’autres géologues, ne peut se constituer que sur des surfaces exposées à l'air. Il fallait donc en conclure que l’éruption volcanique ayant émis ces laves s'était produite au-dessus de la surface des flots. Mais la lave devait avoir été engloutie au fond des mers aussitôt après sa solidification, comme en témoignaient les arêtes restées très fines des fragments. Le géologue allemand Otto Wilkens ajouta que la région de l'Atlas, avec les montagnes de Madère et des Cana-

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ries qui sont dans son prolongement, devait avoir été