L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'ATLANTIDE COMME ÎLE DE L'OCÉAN ATLANTIQUE 103

(histoire géologique) dans le contenu des légendes racontant la disparition d’une terre atlantique à une époque récente de l'histoire de la terre, époque déjà proche des origines de notre civilisation. À cette époque se produisirent des éruptions volcaniques et, avec elles, la constitution de ce système d'iles dont le récit de Platon décrit la topographie et dont les îles Canaries peuvent nous offrir une image plus récente et plus réduite. Ce fut alors la période ultime de la terre atlantique, vraisemblabiement précédée d’une époque continentale plus ancienne et dont la fin catastrophique peut bien avoir donné lieu à la légende des Pléiades. L'époque plus ancienne, l'époque continentale du domaine atlantique, dont le souvenir ne semble pas s'être conservé en Grèce, a cependant laissé sa trace dans la tradition du déluge de Noé et dans celle de la migration des hommes qui s’y rattache. »

Dacqué voit l’expression mythologique des mouvements géotechtoniques d’affaissement et d’exhaussement du détroit de Gibraltar dans la légende d’Atlas qui fait rouler, ne füt-ce que temporairement, le poids de la voûte céleste sur les épaules d'Hercule. Il voit dans la déesse marine Amphitrite une personnification du pays qu’entouraient les flots, mais aussi de ses habitants allant chercher un refuge auprès d’Atlas lorsque le flot les poursuivit. Quand Hercule s’en va chercher les pommes d'or (les oranges ou les citrons) aux Hespérides (c’està-dire chez les Atlantes), cela veut dire que ces fruits ont été introduits de l'Occident vers l'Orient méditerranéen civilisé et qu’ils passaient encore pour des fruits étrangers (c’est-à-dire importés) à l'époque où se constitua la mythologie grecque. La terre occidentale dont le souvenir apparaît encore nettement dans la légende d’Hercule n'existe plus que comme image affaiblie dans le concept des Hespérides. Dacqué dit ceci : « Mais on