L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'ATLANTIDE DANS LE NORD DE L'AFRIQUE 61

Dans la région du Sahara central se trouve le massif des montagnes de l’Ahggar. Cette montagne, affirme Borchardt, serait le véritable Atlas d’'Ethyopie tandis que notre Atlas actuel d'Algérie est désigné comme étant l'Atlas à tort et en contradiction avec la géographie des Anciens. Quand Héraclès, traversant le désert de Libye, se rendit vers l’Atlas dans la terre des Hespérides, l’Atlas dont il s’agit ne pouvait être que les montagnes d'Ahggar, qui, encore à l’époque de Ptolémée, se nommaient « Monds Tale ». C’est là que doit avoir habité la souche des Attala libyens, dont parle Hérodote, et Borchardt veut ramener aux noms des fils de Poseidon les noms actuellement en usage de ces races. Il croit aussi que le temple d’Athena Tritonis, mentionné par Hérodote et par Scylax, se trouvait sur la vieille citadelle de Poseidon.

Quant aux « colonnes d’'Hercule », Borchardt veut voir là deux véritables colonnes, comme il y en avait dans tous les temples d’'Heraklès ou de Melkart, de sorte qu'il ne s'agirait nullement des deux montagnes entre lesquelles s’ouvre le détroit de Gibraltar. Borchardt veut retrouver dans le nom de l'ancêtre des Berbères « Uennur » le nom « Euenor » qu’on lit dans Platon comme étant celui du premier habitant du pays, avec sa femme Leucippe. Au milieu du xx° siècle tout un clan des Berbères portait encore ce même nom et on trouve encore le nom « Uennur » comme nom de personne. Sans qu’il nous soit possible d'exposer plus complètement les arguments de lauteur, ajoutons cependant que Borchardt a considérablement complété ses théories dans des publications plus étendues, parues en 1927, comme celles résumées ci-dessus, dans les « Petermanns Mitteilungen ». Borchardt allègue particulièrement la concordance entre la richesse en métaux de la région des Schotts et ce qu'on rapporte de l’Atlantide, et, sans