L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

64 LA POLÉMIQUE ATLANTIDIENNE MODERNE

que et le temple de Poseidon lui-même est haut comme une pyramide d'Egypte. Herrmann croit avoir trouvé la clé qui permet de comprendre pourquoi il y a une erreur chez Platon. Lorsqu'il nous est indiqué qu’un des canaux avait trois cents pieds de large pour qu’un très gros vaisseau puisse y passer, la valeur indiquée est trente fois supérieure à l’espace réellement nécessaire pour le passage d’un vaisseau antique, cet espace étant de dix pieds. Ensuite Herrmann constate que « toutes les autres valeurs en pieds indiquées pour les dimensions de la ville, du temple de Poseidon et des canaux (600, 1.200, 2.800, 3.000 30.000) sont aussi divisibles par le même nombre 30 et que ces dimensions n’apparaissent comme normales que si on fait cette division. Seules la longueur et la largeur de la plaine sont indiquées en stades, ce qui était la valeur itinéraire grecque et, dans ce cas-là, on trouve le facteur 100.» La solution proposée par Herrmann pour cet ensemble de particularités est si originale et si intéressante que nous ne pouvons pas passer outre sans l’indiquer. Il rappelle que Platon tient ses renseignements de Solon qui s’entretint par l'intermédiaire d’un interprète avec le prêtre égyptien qui le renseigna. « Cet interprète devait aussi se charger de traduire les mesures égyptiennes en mesures grecques et, dans ce cas, il avait des nombres en schotnos et devait les traduire en stades. Or le schoinos est exactement trente fois un stade. L’interprète a dû par conséquent multiplier par trente ces données relatives à la longueur et à la largeur de la plaine. Mais comme on trouve ce facteur trente aussi dans les évaluations données en pieds on doit penser qu’il a fait confusion. La distraction d’un interprète est donc seule responsable du fait que Platon nous a transmis des nombres aussi considérables. »

Herrmann fait donc subir une division par trente aux