Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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sous la présidence du prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, futur général des Émigrés, et en présence du | prince Henri de Prusse, frère de Frédéric II le Grand, qui voyageait en France sous le nom de comte d’Oëls. Carnot recoit les félicitations de ces deux hauts personnages.

1784. — En novembre, ‘Carnot a des démélés assez vifs

avec le général marquis de Montalembert qui deviendra plus tard son confrère à l’Institut. Ces discussions portent sur la question des fortifications perpendiculaires proposées par Montalembert et combattues par Carnot. _ 1784. — Le 3 décembre, Carnot est nommé membre de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. Il devient successivement membre associé ou correspondant de presque toutes les sociétés savantes de l’Europe.

17838. — Carnot adresse à M. de Brienne, ministre de la guerre, une étude intitulée : Mémoire sur l'utilité des Forteresses. Il est nommé Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, en récompense de ce travail, dans lequel on trouve cet aphorisme resté célèbre : Les forteresses sont des monuments de paix.

1789. — En septembre, Carnot envoie à l’Assemblée constituante un mémoire sur le Reétablissement de nos Finances.

1791. — Le 17 mai, Carnot épouse à Arras mademoiselle Sophie du Pont, née à Saint-Omer le 12 juillet 1765, fille de Jacques-François-Léonard du Pont de Moringhem, conseiller secrétaire du Roi et de Jacqueline Sevault. L'année précédente, son frère cadet Carnot-Feulins avait épousé la sœur de Sophie.

1791. — Le 20 septembre, Carnot est élu membre de l'Assemblée législative par le département du Pas-de-Calais, en même temps que son frère Carnot-Feulins, ainsi nommé du nom d'une petite propriété appelée Feulins appartenant à la famille du Pont de Moringhem. :

1791. — Le 1® octobre, à ro heures du matin, a lieu la première séance de l’Assemblée nationale législative, présidée