Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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par Battault (de la Côte d'Or), âgé de 69 ans, doyen d'âge. Le 10 octobre, Carnot débute à l’Assemblée législative en proposant un décret d'accusation contre l'ancien ministre de Calonne, le vicomte de Mirabeau et les princes français qui faisaient en Allemagne des préparatifs de guerre contre la France.

1791. — Le 15 octobre, l’Assemblée nationale législative sous la présidence de Pastoret, se subdivise en vingt-trois Comités. Carnot fait partie du Comité militaire.

1791. — Le 5 novembre, Carnot propose à l'Assemblée législative de remplacer immédiatement tous les officiers déserteurs par des sergents.

1791. — Le 22 novembre, Carnot prend la parole au nom du Comité militaire de l’Assemblée législative pour un fait d'inexécution de la loi du 14 septembre 1791 sur l'amnistie, prononcée par l’Assemblée constituante, au sujet de quatre soldats du 58e régiment d'infanterie, retenus arbitrairement dans les prisons de Blois par le capitaine de la gendarmerie nationale. Il demande une peine disciplinaire sévère Pour cette infraction aux droits de l'homme et du citoyen.

1792. — Le 3 janvier, à l'occasion d'une émeute de la garnison de Perpignan où les soldats révoltés avaient forcé leurs officiers à se réfugier dans la citadelle, il demande qu'elle soit démolie ainsi que toutes les autres, démontrant qu'elles ne constituent que des postes fortifiés près des villes qu’elles commandent, qu'elles ne défendent pas et qu’elles peuvent foudroyer à chaque instant. Cette motion mal comprise ayant excité quelques murmures, Carnot ne se tient pas pour battu, il fait imprimer son Discours à part et explique sa proposition par une lettre adressée au Moniteur universel le 7 janvier. Plus tard, lorsque Carnot sera membre du Comité de Salut public, cette motion deviendra un décret.

1792. — Le 19 avril, Carnot, au moment où allait commencer la guerre, prend la parole et porte un jugement grave sur la police et la discipline de l'armée. Il s'oppose à