Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

93

est chargé spécialement et exclusivement de régler tout ce qui est relatif à la guerre. Il a de plus la surveillance des agents du gouvernement dans la région du Nord. Comme Directeur, il remplaçait Sièyes, alors ambassadeur à Berlin et qui avait décliné cette fonction.

1796. — Le 30 avril, le tirage au sort désigne Carnot à la présidence du Directoire, pour trois mois, selon le règlement.

1796. — Le 21 mai, Carnot écrit au général Bonaparte :

« Attaquez Beaulieu avant que des renforts puissent le rejoindre; ne négligez rien pour empêcher cette réunion; il ne faut pas s’affaiblir devant lui, et surtout, lui donner, par un morcellement désastreux, les moyens de nous battre en détail et de reprendre le terrain qu'il a perdu. Après la défaite de Beaulieu, vous ferez l'expédition de Livourne... L'intention du Directoire est que l’armée ne dépasse le Tyrol qu'après l’expédition du Sud de l'Italie. »

1796. — Le 22 juillet, Carnot est élu membre de la première classe de l’Institut, dans la section des arts mécaniques, en remplacement du mathématicien Vandermonde, décédé le premier janvier de cette année. Il a pour concurrent Bréguer, l'ingénieur horloger.

1796. — Le 10 août, Carnot, président du Directoire, prononce un discours sur l’anniversaire du dix août 1702 (Suspension de la Royauté).

1797. — Le 14 juillet, septième anniversaire de la Prise de la Bastille, Carnot prononce un discours en séance du Directoire pour célébrer cette date mémorable.

1797. — On raconte que, se rendant à l’armée d’ Italie, Bonaparte fit une halte en Bourgogne, chez le général d’artillerie Gassendi, qui le reçut à sa table. Un colonel de génie qui était du dîner, écrivit le lendemain à son cousin Prieur (de la Côte-d'Or) : « Qu'est-ce que ce petit rodomont qui se vante de balayer les ennemis en six semaines ? » Prieur alla interroger Carnot, alors membre du Directoire, et transmit