Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

152 POÉSIES

Le Gloire à ses côtés leur tresse une couronne ; Et sur une colonne (1), Au défant de leurs traits elle a gravé leurs noms:

Quelquefois du milieu de la campagne humide, Contemple avec amour l’anguste pyramide Où semblent ranimés tes frères expirans; MEt que Vaspect touchant d’une gloire nouvelle T’arme d’un nouveau zèle Pour renverser par-tout le trône des tyrans.

Au peuple descités qu’opprimoient LondreetRome, C’est peu d’avoir rendu les droits sacrés de l’homme, Il faut les rendre encore aux braves matelots;

C’est peu d’anéantir les tyrans sur la terre, I] faut que ton tonnerre De leur joug pour jamais affranchisse les flots.

Eh! de quel droit l'Anglais à sa chaîne importune, Veut-il assujétir lun et l’autre Neptune? Au lieu d’en recevoir impose- lui des loïx, La nature sur lui te donna l'avantage : Tombe, tombe , Carthage! Et que Rome soit libre une seconde fois.

Carthage adoroit or , Vor étoit son idole : Tel est l'Anglais. Privé de ce métal frivole,

(1) La Convention a décrété aussi que les noms de tous les braves citoyens composant l’équipage du Vengeur, seroient inscrits sur da colonne du Panthéon.

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