Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
2992 POÉSIES
Fier de courber le front sous le sceptre des roïs, Orgueilleux Piémontais, redoute ses exploits; T1 va briser tes fers, et V'Eridan rapide Va couler sous les loix du Français intrépide : Que dis-je ? un sol fécond,, de tyrans infecté,
Va voir bientôt fleurir l'arbre de liberté.
Italie! 6 contrée en grands hommes féconde, Toi qui, par tes vertus, conquis jadis le monde, Qu'est devenu l'éclat de ta prospérité?
La victoire long-temps fut ta divinité;
La superstition maintenant te domine,
Et les rois, avec elle, ont tramé ta ruine. T’auguste Liberté vient t’offrir son flambeau; Sors de ta léthargie; et, perçant le tombeau
Où veulent enfermer les tyrans et les prêtres, Peparois digne encor de tes braves ancêtres: L'hommeest partoutlemême,et malgré tesbourreaux, Des cendres de Brutus vont naître des héros. Qu’avec la France libre un nœud charmant te he, Qui pourra subjuguer la France et l'Italie ?
Dans la guerre pourtant ne mets point ton honneur ; La guerre aime l'éclat, la paix veut le bonheur; C'est la paix qu’il nous faut : d'assez longues tempêtes Ont promené l'orge et la mort sur nos têtes. Embrassons-nous , enfin, sous le même laurier, Et préférons l olive aux palmes du guerrier.
Et toi, dont la valeur opère des miracles, Sage Buonaparté, triomphe des obstacles