Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

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genres, pour faire place à une société nouvelle, proclamant la liberté de la presse, la liberté théâtrale, enfin l'émancipation de la pensée sous ses formes diverses et variées, qu'il est permis de dire, avec vérité et certitude, que le théâtre fut réellement alors l'expression de la société, de la société dégagée de ses entraves antérieures. C’est donc à partir de cette époque seulement, que nous allons tenter de justifier la proposition formulée par le poète dramatique Etienne.

Cette partie révolutionnaire de notre histoire présente une division nettement tracée, en trois périodes bien distinctement caractérisées :

La première, ayant son point de départ en juillet 1789, après la prise de la Bastille, comprendra cette é poque toute d'enthousiasme, d'idées nouvelles, d’espérances et d'illusions généreuses, où les esprits les plus distingués rêvaient une heureuse alliance entre la vieille monarchie devenue constitutionnelle et le nouveau régime qui s’édifiait sur les principes fondamentaux de la Révolution.

La seconde, est cette période sombre, funèbre et sanglante qui a été classée sons cette qualification sinistre : la Terreur.

La troisième commence à la chute et à la mort de Robespierre, au moment où éclate le 9 Thermidor, et où se produit ce que les historiens ont appelé la Réaction thermidorienne, pour finir avec le xvrrr° siècle.

Nous serions entraînés dans de trop vastes développements, si cette étude s’appliquait aux nombreux théâtres qui ont existé à Paris de 1789 à 1799, car on

| en compte en tout quarante-cinq, grands et petits ; elle doit donc se concentrer exclusivement sur l’institution artistique reconnue d’ailleurs comme l’expression la plus élevée, la plus accomplie de notre théâtre : La Comédie-Française.