Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

PÉRIODE THERMIDORIENNNE. — DIRECTOIRE 351

le gouvernement leur accorda l’autorisation de jouer, pendant quelque temps sur le théâtre des Arts (Opéra) les jours où la troupe ne donnait pas de représentation.

Enfin, alors qu’ils se trouvaient de nouveau en recherche d’un local, et en attendant qu'ils eussent découvert une combinaison favorable, leurs camarades de l’'Opéra-Comique résolurent de leur venir en aide, en leur offrant de donner, sur leur théâtre, quelques représentations, qui eurent lieu aux dates des 12, 15 et 24 mai.

Voici en quels termes s’exprimait à ce sujet le Courrier des spectacles :

« Les acteurs de l’'Odéon, toujours errants et sans « salle où ils puissent se fixer, jouent partout où ils « peuvent. Ceux du théâtre Favart, les seuls de « cette ville qui soient en société, et par conséquent

« les seuls maîtres de disposer de leur théâtre, n’ont .

« pas vu, sans intérêt, le malheur de ces talents pré« cieux qu'ils estiment. Ils leur ont offert de les « laisser donner plusieurs représentations. Cette offre « faite généreusement pas l’universalité des socié« taires, avait été sollicitée, dit-on, par deux d’entre « eux, avec cette chaleur qu'il est difficile de té« moigner pour des artistes, à moins d’être artiste soi« même; aussi ne sera-t-on pas étonné d'apprendre « que ce sont le citoyen Chenard et la citoyenne « Saint-Aubin qui se Sont montrés les plus empressés « dans cette occasion, quoique tous les autres n'aient « rien négligé pour accueillir, le mieux possible, les « infortunés auxquels ils donnent asile » (1).

(1) Courrier des spectacles, 24 floréal an VII

Le premier spectacle sur la scène de Favart, par les artistes de l'Odéon, se composait d'Iphigénie en Aulide, dans laquelle Mie Raucourt, alors au faite de sa grande renommée de tragédienne, jouait le rôle de Clytemnestre, et d’une petite comédie

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