Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

PÉRIODE THERMIDORIENNE. — DIRECTOIRE 399

des plus éminents, suivant l'exemple de Talma, s'étaient dispersés et avaient gagné même l'étranger.

Politiques ensuite, car les passions les plus ardentes n'avaient pas cessé d'entretenir une division absolue entre les deux partis : républicains et royalistes, aussi intransisgeants l’un que l’autre.

On en aura une idée par le fait suivant :

Mir Contat, cette célèbre artiste dont nous avons eu plusieurs fois l’occasion de citer les brillants succès, et que les plus chers souvenirs rattachaient intimement et fidèlement à la royauté, quand on cherchaït à la convertir à la concentration, s’écriait :

« J'aimerais mieux être guillotinée de la tête aux « pieds, que de paraître sur la scène avec ce Jaco« bin de Dugazon! »

Notons, enfin, les questions multiples d’amourpropre et de jalousie, si prépondérantes toujours, dans la caste des gens de théâtre, et acquérant encore plus d'intensité par le fait qu'en raison de la dispersion que nous avons signalée, plusieurs artistes avaient conquis, sur des scènes secondaires, des emplois supérieurs qu’ils prétendaient conserver, ne voulant pas déchoir.

Ce futaveczèle, avec passion même, que Mahérault se mit à la tâche que lui confiait le ministre, sans s'impressionner, ni s’effrayer des difficultés que, de toutes parts, on faisait surgir devant lui.

.« La tâche est impossible, lui disait l’acteur Saint« Prix, vous ne connaissez pas les comédiens, ils « vous feront mourir à coups d’épingles. »

« — Nullement, rispotait Mahérault, c'est au con-

« traire moi qui les ferai revivre. Je veux que le « Théâtre-Français soit une œuvre nationale ; je veux « que les artistes soient chez eux, et que la maison « s'appelle la maison de Molière, de Corneille et de « Racine. »

ï | À

En EX

RE TT PA à Orpi

de

PORN Er L!

AU, és ppt En