Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

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364 LE THÉATRE-FRANÇAIS PENDANT LA RÉVOLUTION

Joséphine, le premier consul fit rendre Ia liberté à l'abbé Sicard, séparé de ses élèves depuis vingt-huit mois. Cet incident ne contribua pas peu à assurer le succès de la pièce, à l’occasion de laquelle Collind'Harleville adressa, dès le lendemain, une lettre de félicitations à l’auteur.

Six jours après cette 1° représentation, le 20 frimaire an VIII (20 décembre 1799), la Comédie-Française perdait, dans l’éminent comique Préville, un de ses sociétaires les plus distingués (1).

Dazincourt, son élève, publia ce qui suit au moment de sa mort : « J’ai perdu mon maître, Préville « est mort. Ses successeurs ont besoin de l’indulgence « de ses contemporains. Imitateur exact et vrai de la « nature, créateur ingénieux, aimable, Préville parut « toujours au théâtre tout ce qu'il voulut être. Nos « regrets égalent ses talents et ses vertus.

« Salut et fraternité.

« Dazixcourt, Comédien-Français. » 20 Frimaire an VII (20 Décembre 1799.)

VI CONCLUSION,

Ici, nous achevons de tourner les feuillets des annales du Théâtre-Français, le seul dont l’histoire se relie et se confond, en quelque sorte, avec les épisodes dramatiques et émouvants de cette époque marquée par de profondes et incessantes convulsions. (1) Préville avait commencé par être successivement apprenti maçon, puis clerc de notaire, avant d'aborder le théâtre, où, comme sociétaire de la Comédie- -Française, il se plaça au premier rang.