Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 165

s'enfuir : parmi eux, Capelle, préfet de Genève (1), que Napoléon fit emprisonner et Caffarelli, préfet de l'Aube, qu'il se contenta de destituer. D’autres, tels que Malouët, préfet de l'Aisne, et Himbert de Fligny, préfet des Vosges, furent faits prisonniers par les'alliés et envoyés jusqu'à la paix dans les forteresses allemandes.

À Bordeaux, les royalistes étaient maîtres de la ville. M. de .Valsuzenay, préfet de la Gironde, déclarant toute résistance impossible, avait abandonné son poste dès le 10 mars 1814, laissant Lynch, maire de Bordeaux, proclamer la royauté dans cette ville en présence du duc d'Angoulême.

(1) Capelle, après avoir été suecessivement attaché au ministère de l'Intérieur et secrétaire général des Alpes-Maritimes, était devenu, en 1808, préfet du département de la Méditerranée, D'après Ida Saint-Elme (Mémoires d'une Contemporaine), le baron Capelle se fit remarquer pendant son séjour en Italie par ses assiduités auprès de la princesse Elisa, grande duchesse de Toscane. La malignité publique s’en empara et le bruit en parvint sans doute à l'Empereur, car la grande duchesse ayant demandé à son frère d'autoriser son? préfet à accepter la dignité de grand-maître des cérémonies, Napoléon envoya, pour toute réponse, la nomination de Capelle à la préfecture de Genève. Le baron Capelie fut plus tard ministre des Travaux publies dans le cabinet Polignac.

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