Les Préfets du Consulat et de l'Empire
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DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 217
blable anarchie. Alexandre de Talleyrand, du Loiret, après une velléité de résistance, prépare déjà son départ lorsque le maréchal Gouvion Saint-Cyr, dévoué au roi, arrive à Orléans et met aux arrêts le général bonapartiste commandant la place; et l’on voit alors, le même jour, affichés côte à côte dans la ville, des proclamations royalistes, les adieux du préfet et l'ordre de prendre la cocarde tricolore donné la veille (1). Toutefois, à l'exception de quelques départements méridionaux, où l'autorité impériale ne fut reconnue que vers le 15 avril, les résistances furent isolées. Certains préfets nommés par le roi se retirèrent sans attendre leur remplacement. De Barante, à Nantes, donna sa démission; de Vaublane, dans la Moselle, mit tout en œuvre pour empêcher la proclamation de l'Empire. De concert avec le maréchal Oudinot, il fit maintenir le drapeau blanc et la cocarde
(1) La résistance organisée par Gouvion-Saint-Cyr à Orléans ne dura que trois jours. Alexandre de Talleyrand, préfet, se retira à Londres, où il publia une violente brochure contre Bonaparte. Cf. Beauchamp. Hislowre de 1914-1815.