Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs
D'après ce que Mne la duchesse d’Abrantès, cette dame si distinguée, me raconta, le maréchal Davout, de retour de Hambourg, aurait rapporté un grand nombre de caisses pleines de valeurs monnayées et de matières d’or et d’argent.Ces caisses, dirigéesde suite sur Flavigny, y restèrent sans avoir été ouvertes; mais lorsqu’en 1815, les alliés de Betzébuth et des Bourbons marchèrent de nouveau sur Paris, Davout, une belle nuit et dans le plus grand secret, fit descendre ces caisses dans les fossés du château, fossés pleins d’eau et d’eau assez vaseuse pour qu’il fût impossible de rien distinguer au fond.
J'ai dit que j'étais informé de ce fait par Mne la duchesse d’Abrantès qui, en effet, me le conta, le 17 avril 1837; mais je dois ajouter qu'elle le tenait de Me la princesse d’Eckmühl elle-même, circonstance qui seule a empêché qu’elle en fit mention dansses Mémoires.
Général THÉBAULT, Mémoires, t. V, p. 162.)
Le Maréchal DUROC (1)
Duroc a joui de la confiance de Napoléon, qui lui donna des missions peut-être un peu au-dessus de ses talents. Bonaparte a souvent dit à Sainte-Hélène qu'il laimait beaucoup. Je le crois, mais j'ai la certitude que Duroc ne le lui rendait pas. Il y a tant de princes ingrats; pourquoi ne verrait-on pas aussi quelquefois d’ingrats courtisans!
(Général BOURRIENNE, Mémoires, t. I, p. 67.) En 1807, le maréchal Duroc reçoit de Napoléon Ier
100,000 francs en argent et 100,000 francs en rentes sur l'Etat.
(Correspondance de Napoléon IE SEEX VIP: 53.)
Le Maréchal D'ERLON
Le comte d’Erlon était l’un des plus dignes hommes que j'eusse connus, mais l'opinion de sa faiblesse était
() Duc de Frioul,