Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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AU MARÉCHAL BERTHIER. — Saint-Cloud, 13 juin 1806. Mon cousin, le général Marmont, demande des sommes immenses pour sa solde; voilà 1,100,000 francs que le trésor d'Italie paye pour son armée; cela commence à me paraître fort extraordinaire. — NAPOLÉON.

(Correspondance de Napoléon I, t. XII, p. 566.)

AU PRINCE EUGÈNE. — Saint-Cloud, 21 avril 1806. …… J'imagine qu’à l'heure qu'il est vous avez le million de Bignani, et, de plus, les 500,000 francs de Marmont et de Masséna, pour le vif argent. Marmont doit vous faire remettre les 325,000 francs, sans qu'il soit besoin de le lui intimer; sans cela, je le lui ferai signifier. Il est honteux qu’un général fasse des profits à l'ennemi, mais surtout lorsque ses troupes manquent de solde. NAPOLÉON. (Correspondance de Napoléon 1°, t. XII, p. 361.)

AU GÉNÉRAL MARMONT, commandant l’armée de Dalmatie, à Raguse. — Bayonne, 8 mai 1808. — La solde de l’armée de Dalmatie est arriérée, parce que vous avez distrait 400,000 franes de la caisse du payeur pour d’autres dépenses. Cela ne peut marcher ainsi... Vous n’avez pas le droit, sous aucun prétexte, de forcer la caisse. NAPOLÉON. (Correspondance de Napoléon Le", t. XVII, p. 91.)

En 1807, le maréchal Marmont reçoit de Napoléon Ix 100,000 francs en argent et 100,000 francs en rentes sur l'Etat.

(Correspondance de Napoléon Ie, t: XVI, p.53.)

M. le Maréchal, porté en litière élégante garnie de rideaux de taffetas vert, environné de toute sa maison et du luxe qu’elle traînait avec elle, nous eûmes l’explication de celui dont nous avions été un jour étonnés, pendantune halte des grandes manœuvres sous Salamanque.

M. le Maréchal mit pied à terre près de la ITIe division, formée en colonne et au repos. Il était midi; sa maison le suivait. LA, vingt domestiques, ni plus ni moins, en grand deuil, quittant la guêtre longue à l'anglaise,