Oeuvres diverses, page 236
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« jours vers lui par toutes les forces de mon intelligence, «de mon amour et de ma volonté, et pour rester tou« jours infiniment au-dessous de lui. Le premier mot « de la philosophie doit être de proclamer qu’il eæiste, «et le second, d’avouer qu'il est incompréhensible. »
Ouf! je me suis cru au sermon; quel galimatias double et triple. Plaisant philosophe! plaisant Dieu ! La meilleure preuve apportée par M. Jules Simon de l'existence de Dieu, c’est qu’il n’y comprend rien. Moi non plus! Et le public? Esprit-Saint, descendez en nous.
Cet échantillon du genre Jules Simon suffira, je Pespère, à mon lecteur, pour sa mortification personnelle. Je lui apprends, dans un but de terreur salutaire, l'existence d’autres chapitres intitulés :
Jre Parme. — Chap. 2. -- De l'incompréhensibilité de Dieu. — Chap. 3. — La Création.
Ile Partie. — Chap. 3. — Dieu gouverne le monde par des lois générales.
IIIe Parrre. — Chap. 2. — De la destinée de l'âme après la mort. ‘
IVe ParTie. — Chap. 1er. — De la priére, ete.
En présence de cette création de chaque jour, fleuve immuable et éternel sorti des larges flancs de la nature, M. Jules Simon ne pense qu’à sa figurine de plâtre ; il lui soumet les êtres et les choses sous prétexte qu’elle est incompréhensible, que son cœur est tout plein d’elle, qu’elle est l'étoile de son amour et autres raisonnements de cette force. Les lois de la nature, emblème et inéluctable harmonie, arrêtent quelque peu lehardi constructeur et il n’ose, malgré toute son envie, pousser jusqu’au miracle. Alors, par un effort de museles digne d’un gymnaste, M. Simon juche son Dieu au sommet de l'édifice. Ce Créateur façon Jules Simon, qui règne et ne gouverne pas, rappelle le roi constitutionnel de Condorcet, en bois et acier, garanti
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