Précis de l'histoire de la révolution française. T. 1-3

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LEGISTATIVE, 239

porter une loi sage contre les perturbateurs : que votre majesté lui donne sa sanction ! la tranquillité publique la réclame , et le salut des prêtres la sollicite. Si cette loi n’est en vigueur, les départemens seront forcés de lui substituer , comme ils font de toutes parts, des mesures violentes ; et le peuple irrité y suppléera par des excès.

» Les tentatives de nos ennemis, les agitations qui se sont manifestées dans la capitale, l'extrême inquiétude qu'avait excitée la conduite de votre garde, et qu’entretiennent encore les témoignages de satisfaction qu’on lui a fait donner par votre majesté, par une proclamation vraiment impolitique dans la circonstance ; la situation de Paris, sa proximité des frontières ont fait sentir le besoin d’un camp dans son voisinage. Cette mesure , dont la sagesse et l’urgence ont frappé tous les bons esprits, n'attend encore que la sanction de votre majesté. Pourquoi faut-il que des retards lui donnent l'air du regret, lorsque la célérité lui gagnerait tous les cœurs ! Déjà, les tentatives de l'état-major de la garde nationale parisienne contre cette mesure , ont fait soupconner qu’il agissait par une inspiration supérieure ; déjà les déclamations de quelques démagogistes outrés, réveillent les soupcons de leurs rapports avec les intéressés au renversement de la constitution; déjà l'opinion compromet les intentions de votre majesté ; encore quelque délai, et le peuple contristé verra, dans son roi, l’ami et le complice des conspirateurs !

» Juste ciel! auriez-vous frappé d’aveuglement les puissances de la terre ! et n’auront-elles jamais que des conseils qui les entraînent à leur ruine!

» Je sais que le langage austère de la vérité est rarement accueilli près du trône ; je sais aussi que c’est parce qu'il ne s’y fait presque jamais entendre , que les révolutions deviennent nécessaires; je sais sur-tout que je dois le tenir à votre majesté, non-seulement comme citoyen soumis aux olis, mais comme ministre, honoré de sa confiance, ou revêtu de fonctions qui la supposent ; et je ne connais rien qui puisse m'empêcher de remplir un devoir dont j'ai la conscience.

» Cest dans le même esprit que je réitérerai mes représentations à votre majesté, sur l'obligation et l'utilité d’exécuter la oz qui prescrit d'avoir un secrétaire au conseil, La seule existence de la /oë parle si puissamment, que l’exécution semblerait devoir suivre sans retardement; mais il importe d'employer tous les moyens de conserver aux délibérations la gravité, la sagesse et la maturité nécessaires; et, pour des ministres responsables, il faut un