Précis de l'histoire de la révolution française. T. 1-3

LEGISLATIVE. 245

» toi-même, tu as conservé toute ta dignité au milieu des » plus vives alarmes, nul excès n’a souillé tes mouvemens su » blimes ; espère, et crois enfin que ta Voix aura été entendue ; » mais la nuit s’approche, ses ombres pourraient favoriser les » entréprises des amalveillans qui viendraient se glisser dans » ton sein; peuple, retire-toi. » [lsevitobéiravecune extrême promptitude; la foule s’écoula, ne sachant pas encore si c’était une insurrection qu’on avait voulu faire. À huit heures du soir , il n’y avait plus que silence, que stupeur, dans ce château qui venait d’être ébranlé par tant de tumulte. Pendant toute cette journée, le mouvement ordinaire de Paris ne fut pas interrompu, les spectacles ne le furent pas. On venait y demander des nouvelles de ce qui se passait, et le soir les Parisiens s’étonnaient, mais ne rougissaient pas de la peur qu'ils avaient ressentie.