Rapport sur les Dommages de Guerre causés à la Serbie et au Monténégro présenté à la Commission des Réparations des Dommages
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compte que leur situation fut moins désavantageuse que celle des autres professions libérales, car presque tous étant officiers de réserve, touchaient leurs appointements et l’indemnité journalière.
De sorte que, en établissant une moyenne de revenus annuels de 10.000 à 12.000 francs par médecin, si on en défalque les 4.000 francs touchés de l'Etat, représentant le montant de leur perte annuelle s'élève à 7.000 francs en moyenne.
Pour les 300 médecins encore mobilisés et vivants (car l’on compte qu'il y a une centaine de médecins morts des suites d'épidémies et maladies contractées au service. Voir rapport sur pertes de vies humaines), les indemnités à allouer se chiffrent à 1.960.000 francs par an, ou en chiffres ronds, 2 millions, ce qui fait, pour 5 ans :
10.000.000 de francs.
4, Les Ingénieurs et Architectes.
Les dernières années avant la guerre, le nombre des ingénieurs n'appartenant ni au service de l'Etat ni à celui des municipalités allait toujours croissant. Îls vivaient du produit de leurs travaux particuliers.
De 250 ingénieurs, on peut évaluer que 150 vivaient partiellement ou entièrement des entreprises privées dont la moyenne leur rapportait 12.000 francs par an. Si on défalque pour eux aussi de cette somme certaines allocations qu'ils ont dû toucher de l'Etat au cours de la guerre, si on élimine ceux appartenant aux services municipaux, l'indemnité qui leur reste due se monte à 1 million 800.000 francs, ce qui fait, pour 5 ans :
9.000.000 de francs.
5. Les Artistes et Journalistes.
Puisque avec ces deux derniers groupements nous terminons la liste des intellectuels indépendants appartenant aux professions libérales, notons encore un groupe de gens qui furent atteints par la guc.e et privés de leurs gains habituels. Ce sont les artistes indépendants: peintres, sculpteurs, artistes lyriques et dramatiques. Leur nombre est à peu près égal à celui des journalistes, et le chiffre des dommages subis atteint à peu près la même somme.