Trois amies de Chateaubriand

HORTENSE ALLART 315

doux que sa mère ne le croyait. Le 5 janvier 1862, elle écrit au Père Enfantin : « Ces histoires sur son écriture et son orgueil me semblent des bêtises de bureaux qu’on n’écoute jamais. L'écriture de mon fils est très bonne, très lisible, comme vous avez vu par sa lettre. Sommes-nous Chinois? » Elle ajoute : « Enfin vivent les Saint-Simoniens qui soutiennent toujours la femme! Vive le Père! »

Ici s’arrête la correspondance d’Hortense Allart et du Père Enfantin. Du moins ne possédons-nous que cela,

Henri, qui n’avait décidément pas une bonne santé, mourut à vingt-trois ans. Marcus, lui, très allant, finit par quitter les bureaux de chemin de fer; il écrivit beaucoup, batailla, dépensa de l’énergie et du remuement pour la défense de ses opinions bonapartistes.

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Hortense, jeune encore, écrivait à Sainte-Beuve : « Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas aimer comme vous autres? » Ah! voilà! Mais Hortense réclamait : « Amaury (dans Volupté) voulait, pour être heureux, trois femmes à la fois. Souvenez-vous-" en, ou je chercherai la page. Ne dites done pas qu'il ne faut pas dépasser trois amants dans toute sa vie. Ne mettez pas des nombres. » Ce bon père Beuve!... Il avait fixé le nombre de trois, exactement. Pourquoi? Et pourquoi, précisément, trois?