Trois amies de Chateaubriand

APPENDICE 353

Paris parla aussi de Seztus : « Elle s’étonnait, dit M. Paul Bonnefon, que ce roman, qui n’était, à vrai dire, que l'évocation de l'Italie antique, tirée du tombeau avec sa gloire et ses attributs d'autrefois, s’achevât sur les aventures d’un personnage abstrait, vrai contemporain de Caton ou de Scipion l’Africain, visitant l'Europe de 1830 et venant successivement à Turin et à Londres, aussi dérouté dans l’espace qu’il était dans le temps. » La Revue de Paris s’étonnait parce qu’elle ne savait pas l'aventure où était occupé le cœur pensant d’Hortense Allart.

N (Page 274).

Il écrivait à Hortense comme cela. Mais il savait le goût qu'avait pour le grand homme cette dame d’un cœur très vif : il eut soin de ne pas lui écrire tout à fait librement.

Sa vraie pensée, on la trouve mieux dans une lettre qu’il adressa, le 25 juin 1832, à Mme Cauchois-Lemaire. (L'original, qui fait partie de la collection Labouchère, est conservé à la Bibliothèque municipale de Nantes. Le texte a été publié, par L’Amateur d’Autographes et de Documents historiques, au mois de septembre 1907.) Voici la lettre : « J'ai été voir Chateaubriand deux fois dans son cachot, qui est placé dans un entresol des appartements du préfet, avec pièces de dégagement, et vue sur le jardin, promenade et billard, si le cœur en dit. Je l’ai un peu plaisanté sur cet état de persécution comparé au nôtre, à certaine époque. Quelle sotte lettre il a écrite dans les journaux! Je vous dirai, au reste, que l’arrestation de ces messieurs est une nouvelle gaucherie de nos ministres. En font-ils, ces braves gens? Je crois qu’à nous deux nous gouvernerions mieux la France. En at-.

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