Un hiver à Paris sous le Consulat (1802-1803) d'après les lettres de J.-F. Reichardt
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436 UN HIVER. A PARIS SOUS LE CONSULAT.
ment. J'ai retrouvé là Azavedo (1), excellent ténor espagnol, avec qui j'ai fait souvent le voyage de Versailles en me rendant aux concerts de la malheureuse Reine. Il m'a salué en me chantant le Dovunque il quardo giro de ma Passion, qu'il disait merveilleusement. Je l'aurais à peine reconnu, tant il a vieilli. Ce ne sont pas les soucis d’argent qui le tracassent cependant: il a fait un bon mariage et vit dans l’aisance. La fille de la maison et Mme Laval ont exécuté une sonate de Steibelt, pour piano et orgue; elles ont enlevé ce morceau, hérissé de difficultés, avec une maëstria charmante.
(1) Le ténor Azavedo avait été, en effet, un des chanteurs des Concerts de la Reine, à Versailles, avant 1789.