Une mission en Vendée, 1793

18 UNE MISSION EN VENDÉE, 11793.

bons citoyens propres à y servir leur patrie. Tels sont, je crois, le chef d'administration de la marine Labarre, qu'il serait avantageux de mettre définitivement à la place de l’ordonnateur Blepchamps, les lieutenants de vaisseau Rolland et Fremond, dignes du grade de capitaine, officiers distingués par leur conduite et leur civisme, marins instruits et bons républicains ; Levasseur ayant quatre-vingt-six mois de navigation, dont partie en qualité d'officier sur les bâtiments marchands, ayant subi l'examen d’enseigne non entretenu, et propre à être employé en cette qualité sur les

vaisseaux de la République. — Deval, capitaine des canonniers est un bon sans-culotte qui mérite aussi de l'emploi.

« J'ai vu la Société républicaine de Cherbourg dont l'esprit est excellent, vous pouvez assurer le Comité de Salut public qu’on ne se livrera point ici à l’Angleterre; on veut la République nne et indivisible ; on abhorre les tyrans et les traîtres. Vos collègues Le Carpentier et Garnier de Saintes ont ici l'entière estime des patriotes et sont la terreur de l'aristocratie. Ils m'ont prié de m'arrêter à Granville en allant à SaintMalo. L'esprit public à Granville est loin d’être épuré ; il est très mauvais à Caen, où vos collègues Lindet et Oudot s'occupent à le bonifier. L'administration de Seine-Inférieure, qui est. aussi mauvaise que celle du Calvados, devrait bien être destituée. Les patriotes le demandent à grands cris. »

Je vois le général Tilli qui me donne des renseignements sur l’état des côtes, la position de nos batteries, et m'assure que, dans la saison surtout où nous allons entrer, nous n’avons rien à craindre de l’Angleterre, et devons être, quant à cette partie de nos frontières maritimes, dans une parfaite sécurité. Je visite le port, les